top of page

Historique de la réflexologie

Depuis toujours, les anciennes civilisations ont tenté de guérir les maux qui les affligeaient. Par des méthodes empiriques, elles ont doté l’humanité de techniques de massage, d’utilisation des plantes et de diètes souvent très efficaces. Cependant, la sorcellerie et la magie se mêlaient à leurs pratiques et ces phénomènes jetèrent beaucoup de discrédit sur leurs traitements. De plus, des pertes importantes de documents historiques, tel l’incendie de la librairie d’Alexandrie ou bien la destruction de renseignements sur la médecine herbale des Indiens par les Espagnols, nous ont empêchés de savoir comment les Égyptiens traitaient les malades ou comment les Incas pratiquaient leurs opérations du cerveau.

D’après certains témoignages, la réflexologie plantaire aurait son origine au Pérou environ 12 000 ans avant J.-C. où l’ancienne civilisation des Incas l’aurait pratiquée. De plus, un traitement par pression sur des points réflexes au niveau des pieds était connu en Chine et en Inde il y a plus de 5000 ans.  Étymologiquement, le mot «pied», en chinois, signifie «partie du corps pour sauvegarder la santé».

L'identification des points sensibles a donc été étudiée bien avant l'acupuncture. 2 500 ans avant J.-C., les médecins chinois avaient découvert qu'une énergie appelée Qi (prononcée tchi) circule dans le corps de façon permanente. Cette énergie passe par des trajets précis appelés méridiens ou lignes d'acupuncture. Il existe en effet un rapport étroit entre la réflexologie et l'acupuncture. L’origine de la médecine chinoise est également difficile à percevoir, car elle est entachée de rites magiques et de religion. Cependant, une philosophie de base s’est nettement détachée de toutes ces croyances et est venue donner à l’acupuncture de solides bases que la science décode actuellement. Au Québec, l’acupuncture a été reconnue en 1987 par le Collège des médecins et elle devint une corporation professionnelle autonome en 1995.

Cette philosophie se résume en trois mots : Yang, Yin et Tao. Le mot Yang signifiait primitivement clarté du soleil et le mot Yin voulait dire absence de clarté. Il y a une trentaine de siècles, le philosophe Fou-Hi formula la théorie du Yang et du Yin, en montrant l’opposition du jour et de la nuit, l’alternance de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur et du froid, de la sécheresse et de l’humidité, et de la vie et de la mort. 

Yang et Yin croissent et décroissent dans un mouvement de flux et reflux, en affectant toute la nature. Tout ce qui existe est le résultat du mariage de ces deux énergies. Yang et Yin, forces naturelles, impersonnelles, forment le Tao. Le Tao représente la loi unique régissant tout l’univers; c’est la loi selon laquelle se tissent les liens entre le microcosme et le macrocosme. Le Tao, c’est l’harmonie des contraires, la synthèse des antithèses. N’est-ce pas merveilleux de penser que l’homme est un résumé de l’univers, un microcosme, et, qu’à ce titre, il est soumis aux lois qui régissent cet univers. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas a déjà dit Paracelse. L’infiniment petit et l’infiniment grand sont des univers comparables.

Certains renseignements ont traversé les siècles pour illustrer la façon d’aider ceux qui étaient affligés de différents maux. La fresque ci-dessous, peinte dans le tombeau d’Ankhmahor, médecin, à Saqqara (Égypte) au début de la 6e dynastie environ 2 330 avant J.-C. nous prouve l’existence de la réflexologie, il y a plus de 4 000 ans. Dans cette image, nous accédons à l’essence même de la réflexologie. Les inscriptions au bas de la fresque se traduisent ainsi : «Ne me fais pas mal » et le praticien lui répond : «Je ferai en sorte que tu me bénisses».

Fresque.jpg
Dr Fitzgerald.jpg

Aux Etats-Unis, la réflexologie a été reprise et approfondie à partir de 1913 par le Dr William Fitzgerald (1872-1942), spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge qui l'appela la "thérapie des zones" (Zone Therapy). Il fut le premier à utiliser des lignes verticales pour diviser le corps en 10 zones et il put prouver que les terminaisons nerveuses de tous les organes aboutissaient dans les pieds. Il s'aperçut qu'en pressant sur certaines zones, il pouvait se passer de cocaïne pour anesthésier. Cela tomba en désuétude lorsque médicaments et modes opératoires chirurgicaux modernes prirent le relais.

Puis il rencontra le Dr Edwin F. Bowers, médecin de New York, qui étudia et publia avec lui de nombreux articles sur la thérapie des zones. Le Dr Edwin F. Bowers trouva plus de soutien parmi ses confrères que le Dr William H. Fitzgerald auparavant. Il fut entre autres aidé par un assistant du Dr Fitzgerald, le Dr Joe Shelby Riley. Celui-ci publia en 1919 « Zone therapy simplified ».

De plus le docteur Bowers collabora avec Georges Starr White, médecin de Los Angeles qui pratiqua avec grand succès la réflexothérapie.

Il est à noter que ces quatre médecins formés dans les facultés de médecine américaines sont à l’origine du développement de la réflexologie moderne.

C'est Eunice Ingham (1889-1974), une physiothérapeute américaine, étudiante du Dr Shelby Riley, qui mit au point au début des années 1930, à partir des découvertes du médecin, la réflexologie telle qu'on la connaît aujourd'hui. Elle est l'auteure du premier traité de réflexologie moderne qui propose une cartographie des mains et des pieds comme parfait reflet du corps, proposant ainsi, avant que le concept ait même été élaboré, une représentation holographique du corps humain.

Eurinice Ingham.jpg

Dwight Byers, son neveu a poursuivi son enseignement et a fondé The International Institute of Reflexology. Depuis les années cinquante, il fait la promotion de la réflexologie comme étant un moyen de vivre plus sainement sa vie.

Mildred Carter, décédée en 2005 et ancienne étudiante d'Ingham, promut pendant 40 ans la réflexologie plantaire comme méthode exceptionnelle pour stimuler le pouvoir de guérison du corps.

En Europe, il est mentionné que la réflexologie y fut introduite à l’époque de Marco Polo au 16e siècle.

Hanne Marquardt.jpg

En Allemagne, Mme Hanne Marquardt est probablement la plus connue et la plus expérimentée des réflexologues européens. C’est en 1958 qu’elle introduit la « thérapie des zones ».  Elle a développé et amélioré d’une façon rigoureuse et scientifique les théories reçues de Mme Eunice Ingham. Elle a fondé un réseau d’écoles en Allemagne et dans d’autres pays. Elle est rayonnante de santé et toujours très active à promouvoir la qualité de l’enseignement de la réflexothérapie des pieds.

En Angleterre, Mme Doreen E. Bayly, après s’être formée auprès de Mme Eunice D. Ingham en 1960, revint des États-Unis pour créer son propre cabinet puis son école de formation. Elle sut alors imposer la réflexologie auprès du grand public et des professionnels de la médecine jusqu’à son décès en 1979. Son école se perpétue aujourd’hui, en Angleterre sous la direction de Mme Nicola M. Hall et en Suisse sous la direction de Mme Noëlle Weyeneth.

Au Québec, l’ACR (Association canadienne de réflexologie) fondée en 1978 et l’A.N.R.Q. (Association nationale de réflexologie) fondée en 1988, œuvrent  à promouvoir et à sauvegarder les grands principes du fondement de la  réflexologie. En 2009, l’École de Réflexologie Madeleine Girard Turgeon est fondée et a pour objectif d’intégrer l’ensemble des réflexologies ainsi qu’à instaurer et maintenir le professionnalisme de ses membres.

L’ICR (International Council of Reflexologists) est une association internationale fondée en 1990, ayant des membres dans 36 pays, sur 6 continents, et ayant pour but de rejoindre tous les réflexologues, associations ou institutions, sans égard aux méthodes utilisées, dans un pur esprit de partage de l’information et de l’évolution de la réflexologie à travers le monde.

Les fondements de la réflexologie ont traversé les temps et de plus en plus de personnes profitent de ses effets thérapeutiques. La simplicité de cette méthode permet à tous d’avoir avec soi les ressources nécessaires pour affronter les difficultés de la vie quotidienne.

bottom of page